Monday, January 6, 2025

LE DESTIN D' ULYSSE

Après plusieurs années d'absence le retour, où que ce soit, peut être un exercise périlleux.

Pour qui rentre  de Beverly Hills, capitale de l'exagération plutôt que du goût, l'expérience peut être déconcertante, eu égard aux contrastes, trop grands. Il faut bien reconnaitre que les femmes comme les hommes, extra-terrestres là bas, sont souvent super-séduisants. Le parc automobile est à l'avenant. Il regorge de Bentleys, Rolls et Maserati. Le temps y est délicieux. Les incendies périodiques le sont moins.

La question de savoir où se cachent les personnes du troisième âge que l'on voit se promener tristement dans les supermarchés Européens, cabas armés, poussettes piégées .

Le look à Beverly Hills est tout. Trump, entre autres, l'a bien compris et sait où trouver les figurants.

L'Union Européenne se porte mal. Elle a mal à la France, à l'Allemagne. La Belgique est une mini malade qui continue bien que mal à fonctionner sans se soucier du "look". L'économie européeenne fait grise mine . Les personnalités providentielles d'hier ont laché prise. L'Europe finira paradoxalement par envier les Américains qui ont trouvé en la personne de Trump le metteur en scène d'un cauchemar annoncé.

Tout celà est d'autant plus navrant qu'il ne devrait pas être impossible de remédier à cette "baisse de tension" qui s'étend en Europe. Peut être les remous attendus aux Etats-Unis créeront-ils un réveil ici.

Il ne faut cependant pas oublier de prendre en considération le rôle du high tech et de l'I.A. qui n'ont que deux maitres, Trump § Co. et la Chine. C'est entre ces deux que se décidera l'avenir. L'UE regardera ce combat de géants du haut de son petit strapontin. LMa P.M. Italienne a bien senti d'où vient le vent.

Il serait injuste de noircir une partie du dyptique et d'ignorer l'autre volet. Or les Etats-Unis ne sont pas la Californie. Ils portent le poids d'un passé raciste et n'arrivent toujours pas à maîtriser les graves problèmes d'injustice, de soins de santé ou des sans abris, qui là bas comme ailleurs font désormais partie du paysage urbain. Une forme de religiosité hybride propre à l'Amérique a également engendré des comportements qui frisent la psychopathie. Les démocrates se retrouvent minoritaires. Ils ont perdu leurs alliés naturels et ne peuvent compter que les élites universitaires laiques, les  gays et autres progressistes , femmes et hommes à égalité. Que réserve l'avenir pour Kamala ?

Beverly Hills est en réalité un mirage, une représentation sans scénario, où le décor tient lieu de réalité. Ces avenues impressionantes, ces palais silencieux semblent vides. Il se trouve en moyenne quatre voitures dans le driveway et autant de garages, mais rien ne bouge. Seuls les inombrables jardiniers (toujours Latino) apportent vie et sourire dans ce scénario pour gens fortunés. Les immigrants nettoient mème le mobilier urbain...sans oublier les services de nettoyage qui se succèdent quotidiennement. Pour tout dire, le retour à Bruxelles, poubelle européenne, est brutal. 

Et pourtant la Belgique, pays absurde composé de trois comme la Trinité, continue sa morne existence, entourée de l'indifférence de ses voisins ou de l'Economist. Elle réussit peu mais ne dérange personne. Elle n'arrive mème pas à suivre les obligations élémentaires tout en continuant d'abriter l'UE et l'OTAN, sans se tenir aux obligations requises. Elle viole impunément les règles de gouvernance éclairée et a  besoin d'un semestre pour mettre en place des gouvernements. C'est à pleurer.

Restent les croquettes crevettes,  pour autant qu'il n'y ait pas de vent, car une crevette qui s'envole accroit encore plus le déficit environnemental. La Belgique finira par se croire être un fantasme de Magritte. Ce derenier a tout dit, point besoin d'alourdir la facture.

En Europe, comme ailleurs Ulysse est réduit à voyager en éco pour se retrouver paumé à l'arrivée.

Sunday, January 5, 2025

DOES EARLY 2025 FEEL'S " UNHEIMLICH " ?

It is difficult to describe the mood in these first days of January 2025. Observers feel mostly lost in a labyrinth wherein there are more questions than answers.

Given the many unanswered, or better, the ever-evolving question marks and the actions of unpredictable agitators everywhere, there are no safety barriers available.

That the world took a rightward turn is undeniable. It is often overblown. The world has known similar, even worse cycles and was able to overcome them, albeit at an enormous cost.  The Ying and the Yang have their own cycles after all.

The upcoming Trump presidency freaks many people out. This president-elect is indeed a proven, often cunning dérangeur first. While he fits often in the "culture" of the punchline and counts his supporters, home and abroad, among the undesirables, his bluster is often overrated. He is more Nero than Caesar. At the end of the day, America's handrails will prove more shock resistant than he and the MAGA "sect" imagine. The sympathy he enjoys in some parts of the world rests often with his peers, who hold onto power at the cost of legitimacy. By the way, his selection of governmental associates in crime is hallucinating. Elon Musk's latest attack against the German chancellor and his embrace of the German ultra-right only feed "unease", mostly in the EU. Europeans might try to neutralize Trump through flattering his ego but they cannot compete with a MAGA court that counts more billionaires or opportunistic flatterers than  Europe (minus Russia). His cultural, anti-immigration, anti- Woke crusade will find followers everywhere, even in the EU's democratic heartland. The Italian PM is currently enjoying the lavish hospitality of the ogre in Mar a Lago.

Two years from now the American mid-term elections will be a good indicator of the durability of the "mad man strategy". Trump argues that his unpredictability is the cornerstone of his overall  success. He forgets, or better, is oblivious of the fact that the success stories of strategic diplomacy and peacemaking resulted from trust a la carte between often disagreeing parties.

History is not a popular topic with the A.I. generation. That is too bad since history teaches that brutalism doesn't last and that a bad cycle ends up exhausting itself. By the way, today one is confronted with even more ominous challenges like climate change, the disappearing act of mercy and tolerance, creeping civil and a-typical wars or le racisme nouveau under the form of le grand remplacement. These evils will outlive the aberrations of the new and not-so-new MAGA right. America's short history  is already is packed with freaks and gurus. One more will not make such a difference in the long run. The EU had better concentrate on its homegrown weaknesses since not doing so  will give Trump & Co. more arguments to start their own pathological war against all the EU stands for.

The current unheimliche Zeitgeist has mostly aggravating external causes but it must first be addressed by internal self- confident therapies. Mental exhaustion will take care of the rest. 

Secretary of State Antony Blinken's last interview should be a "obligatory reading" for all who need a compass in these uncertain times. Heart and brains beat drones.