Tuesday, November 12, 2024

L 'AMERIQUE DESABUSEE

Le monde va mal. Il craque de partout. On enregistre (à peine) l'accident et on oublie les victimes.

L'Ukraine est une blessure permanente. Le Soudan est une amnésie. Ailleurs, en premier lieu au Proche-Orient, en Europe et en Asie, les certitudes se fragilisent. La guerre froide d'hier est devenue "fable" ou BD.

Arrive par dessus ce triste bilan ,Trump. Il fait beaucoup parler de lui, ce qui l'enchante. Celà est une excellente raison pour en parler moins, ce qui l'enrage. Déjà il rassemble son entourage, prévisible, et par conséquent inquiétant. Marco Rubio, à qui il réservait le sobriquer de "little Marco", deviendrait le Secrétaire d'Etat...On croit rêver. De toute façon les MAGA qui "débarquent" sont toutes et tous du mème aloi... opportunistes.   

Le camps adverse a besoin de sang froid et de recul . La bête doit être ignorée avant d'être achevée.

La victoire de Trump contraste avec la descente aux enfers de plusieurs leaders Européens. Les mèmes causes ont conduit à des résultats opposés dès deux cotés de l'Atlantique. Néanmoins on tend à exagérément dramatiser, comme si le système solaire était à tout jamais dérèglé. Il n'en est rien. Les péripéties politiques portent en elles le germe d'un terme annoncé. Plus grave est sans doute la hâte manifestée par les MAGAphiles à vouloir s'engouffrer dans le convoi gagnant, avant qu'il ne déraille .

Ces trains éphémères de grande vitesse empêchent l'observation plus maitrisée de la complexité. Celà finit par créér les conditions pour que les conflits, l'immigration, l'I.A. ou la perte de légimité des démocraties, apparaissent irréversibles. Faux ! Les nouvelles alliances, le bruit des populistes, le racisme le plus élémentaire bénéficient à court terme d'un bail sans doute, mais point de la durée

L'Amérique se remettra. L'opposition a perdu une bataille. Il est dommage que le reflexe anti-féministe reste aussi coriace. On se retrouvera en 2026 pour les prochaines législatives. On jugera un bilan a mi-terme qui apparaitra alors comme une syncope qu'il eut mieux fallu éviter.

 L'Europe, débarassée de la présidence Hongroise, pourra pour sa part enfin mieux considérer les suggestions pertinentes de Mario Draghi pour un réexamen et une thérapie urgents. 

Trump est moins toxique que son vice président. Le premier est usé, le suivant est pressé. 

Oh les beaux jours ...Pardon, Samuel Beckett.


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