PAUVRE EU
Cet hiver à Bruxelles/poubelle, ou les chiens, les petits chantiers et les trotinettes font la loi, est plus triste que jamais. L'accumulation de négatifs devient insupportable. Ce siège des Institutions de l'UE est peu séduisant. S'ajoutent à celà les mauvaises nouvelles de partout qui agressent moral et patience. On parle de guerre en Europe comme si nous étions déjà dans les tranchées. L'hypothèse de conflit armé n'est plus un propos philosophique. Elle fait désormais partie des probabilités envisageables.
L'Europe est un continent fatigué, en manque d'à peu près tout ce qui pourrait épater ou motiver. Silicone valley est ailleurs. On doit souhaiter que Paris réusisse son ambition Olympique et nous change quelques jours de la morosité.
Malheureusement les petits conflits comme les grands risquent de faire mal, en premier lieu à l'Europe. Il convient aussi de maitriser l'impatience ou les généralisations qui commencent à se manifester ci et là. Israel inspire une antipathie qui risque de devenir structurelle. L'Ukraine ennuie, déjà. Si Trump sort gagnant des élections présidentielles, l'Amérique pourrait bien vivre un changement fondamental dans ses alliances et dans sa philosophie politique sur le dos des Européens.
On entre dans l'algoritme de la peur. L'Europe qui épatait n'est plus. L'Amérique qui séduisait ne tient qu'à un fil, guetté par l'àge. Les francs tireurs s'amusent...le Secrétaire d'Etat américain est partout, les Européens sont nulle part.
Démocratie oblige, l'Europe overdose en scrutins qui n'arrangeront rien et risquent surtout de multiplier la "fake news " et de grossir les rangs des mécontents. Ce nihilisme ne profite qu'à la Russie et à ses vassaux. Poutine devient le grand rassembleur des raleurs et frustrés. Le malaise agricole se nourrit de celà, de vouloir continuer de considérer le lopin comme une référence économique. La solidarité peut être considérée si elle est animée par le concept du progrès. Dans le cas contraire elle est une forme de charité qui prolonge l'agonie.
Est-ce que nous sommes terminaux ? Sans doute, si nous reculons devant des choix difficiles dans les domaines militaire, politique et économique. L'Europe doit retrouver le chemin du laboratoire et de la créativité. Paris et Londres affichent encore complet, à juste titre. Certes ce sont des métropoles qui comptent aussi leur "temps imparfait", mais quand le verbe reste entier, il est encore perfectible. Si une greffe (nécessaire) est prescrite, le rejet peut reculer.
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