GAZA

Le 7 Octobre, Israel a été victime d'une tuerie sauvage. Il était normal que l'agressé réponde.

Déjà le discours sur le poids et le contre-poids, sur l'équilibre entre crime et châtiment, bat son plein. Les pauses et échanges d'otages et de prisonniers intervenus sont presque embarassants mais ils peuvent aussi contribuer à ouvrir un espace pour une négociation d'ordre plus structurelle en coulisse. Les Etats-Unis sont le partenaire indispensable pour éviter que la situation ne se dégrade encore davantage.

La réaction légitime d'Israel à Gaza était attendue. Son ampleur indiscriminée crée maintenant un malaise. Elle provoque partout des réactions qui risquent à terme de dédouaner le coupable et de priver Israel de son capital moral.

Au sein de l'Union Européenns surtout, l'écoeurement par rapport à ce qui est de plus en plus considéré comme inacceptable se généralise. Les propos peu diplomatiques de l'Ambassadrice d'Israel à Bruxelles sont condamnables. Le Premier Ministre Belge s'est départi de son flegme habituel après sa rencontre avec son collègue Israélien. Il fallait s'y attendre. Les propos de l'ancien Premier Ministre français, de Villepin, sont tranchants.

Kissinger est mort. Personne ne s'est autant démené pour qu'une solution de deux Etats viables, voie le jour; Présage ?

La situation est d'autant plus difficile qu'Israel n'a pas d'interlocuteur valable. L'Autorité Palestinienne est peu crédible et Hamas est infréquentable. Il faut un  grand architecte, comme l'était Kissinger, pour revenir à la case départ. Netanjahou doit enfin laisser la place à une autre géneration, avant que les Emirats Arabes Unis et Qatar ne dépassent l'état Hebreu.

On a vu dans le passé combien il est difficile de mettre autour d'une table de négociation des interlocuteurs qui se détestent . Ici comme ailleurs il n'y a pas de remède miracle. Dans ces conditions il est conseillé de ne pas se débarasser des masques COVID, car ils pourront servir quand il faudra se parler, de loin comme de près.