21 JUILLET
La célébration de la fête nationale en Belgique revêt toujours un aspect ambigu. Les Belges restent prioritairement introvertis, hésitant entre indifférence et respect. Il est pourtant indéniable que le Roi et la Reine bénéficient d'un coéfficient "sympathie", mais ils semblent encore trop souvent coincés entre des considérations contradictoires, distants ou, au contraire, approchables ou décontractés.
La Belgique est un pays complexe, difficile à naviguer. Le Roi Philippe et la Reine Mathilde ont à leur actif un parcours sans fautes réelles. Sans doute s'entourent-ils d'une discrétion que d'aucuns trouvent exagérée. On voudrait les voir là ou ils aiment se retrouver plutôt que là ou ils sont attendus. Ne bénéficiciant pas d'un système dans lequel le respect rituel prédomine toute autre considération, comme en Angleterre, ils sont par définition plus opaques. Dans ces conditions, l'opinion publique reste aussi plus réservée. La monarchie doit se débarasser une fois pour toutes des sous-titres catholiques ou du look Natan dépassé.
En tout état de cause la fête nationale est infiniment plus attrayante que les lugubres fêtes que Flamands et Wallons s'offrent chaque année dans une indifférence générale. Si le 21 juillet manque parfois de cohérence, les célébrations régionales sont franchement insupportables.
Dans ce pays-chantier permanent, le Roi représente une garantie de contrôle de soi et de sérieux. Dans d'autres pays et de situations, des alternatives pourraient être envisagées. En Belgique, aujourd'huic, celà n'est pas possible. Sans doute peut-on considérer d'autres modèles de gouvernance mais le risque de créer des "colonies" gouvernées par des partis politiques au Nord et au Sud est trop grand. Et Bruxelles dans ce "pataquès" ?
Les apprenti-sorciers qui sont devenus les "parrains" du gouvernement fédéral représentent un réel danger pour le fonctionnement transparent de la démocratie. Sans doute jean-Luc Dehaene a été le dernier Premier Ministre en Belgique. Il était aussi le dernier véritable Ministre des Affaires Etrangères, ayant confié ce portefeuille à l'inexistant et oublié Eric Derycke. Depuis, les présidents de parti ont effectué un coup d'état permanent sur le dos du bon fonctionnement des institutions. Plus rien ne se passe sans l'assentiment de Georges-Louis Bouchez ou Paul Magnette.
Dans ce scénario le Roi Philippe bénéficie de la discrétion de l'influence. Il a certainement été à bonne école, après qur l'Ambassadeur Frans Van Daele ait enfin remplacé Jacques Van Ypersele de Strihou, le grand inquisiteur. Le Palais a cessé d'être l'Escurial et les Belges apprécient. Le pays a beson d'assurances en amont de la présidence de l'UE et de son bicentenaire en 2030. L'actuel Premier Ministre Alexander De Croo a le profil mais encore faut-il lui donner les moyens. Les baronies n'hésiteront pas à préférer la permanence du médiocre à l'émergence du meilleur.
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