LA BELGIQUE ? UN FOUR
Voilà que Joel De Ceulaer, le Ciceron du Morgen, jette l'éponge. Cet éditorialiste aussi sophistiqué que lucide en a raz le bol. Confronté au désastre Belge il choisit l'exil. On le comprend mais on souhaite qu'il revienne sur sa décision, ne fut-ce que pour l'autopsie.
Le pays plie sous le poids de ses parlements et gouvernements parallèles minables, n'yant qu'une pathologie en partage. Il est devenu inutile d'épingler des noms ou de vouloir montrer du doigt telle ou telle personnalité politique. Elles se ressemblent toutes. Comparés à leurs collègues dans d'autrees pays, les grotesques régionaux ici se distinguent surtout par un provincialisme qu'aucune thérapie ne parvient à remettre à l'heure.
Le malheur étant que le gouvernement fédéral ressemble de plus en plus à un albatros en fin de parcours. Comment peut-il encore gouverner avec des partenaires à l'intérieur comme dans les régions qui le sabotent. Les socialistes Wallons veulent à tout prix détourner l'attention de la corruption dont ils sont traditionnellement les héritiers comme les continuateurs. Les Verts deviennent un parti fasciste avec lequel le dicours raisonné est désormais devenu impossible. Le gouvernement Flamand court les prés comme une famille Trapp sous l'effet d'une overdose (Anvers oblige ). Le Premier Ministre est obligé de mal gouverner avec tous ses contraires imposés par des présidents de parti. Alexander De Croo ne mérite pas cette descente aux enfers. L'heure d'une démission dans l'honneur doit être considérée.
Joel De Ceulaer est l'accusateur le plus mordant de ce tableau vivant de James Ensor ou les squelettes se disputent un hareng-saur. Nul autre que lui n'a réussi aussi cruellement à épingler les têtes de Turc qui sont supposées habiter les Canons Flamand et Wallon. On ne parle plus de Bruxelles, abandonnée à ses pavés et à ses bierres.
Beaucoup souhaitent ne pas perdre le génial éditorialiste. Ce naufrage belge mérite son Zola après tout.
Bonnes fêtes !
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