BELGIQUE : LES PLOMBS SAUTENT
Les nuages s'accumulent en Europe. La Belgique semble immobilisée dans l'oeil de ce cyclone.
Une fois de plus la gestion des affaires y devient davantage tributaire du système que de la nécessité. Le premier ministre préside une coalition gouvernementale qui reçoit ses ordres de présidents de parti. Les "gouvernements" régionaux - en premier lieu du coté flamand - deviennent infréquentables.
Ecolo est à la majorité ce que la cigüe était à Socrate. Ce parti se contortionne entre le nucléaire, les trotinettes et des centres ville devenus comme Pampelune, réservés à une course folle de vélos au lieu des taraux, sur fond de guerre à l'automobile. Que les rues se trouvent dans un état déplorable, que l'environnement urbain se déteriore, que les tags envahissent tout, le step règne.
Alexander De Croo essaye d'arrêter la dérive économique. Il a raison de plaider en faveur d'une approche européenne. Encore faudra-t-il convaincre ses partenaires gouvernementaux à se montrer plus pragmatiques. Il pourrait encore lester les verts en faveur d'un autre parti, mais celà risque ce créer des problèmes (dépassés) d'équilibre entre Nord et Sud ( ou l'on ne compte plus les excellences sans majuscule).
Tôt ou tard il faudra bien revoir la taxation, l'index, le régime des transports, les bénéfices ou libéralités dont bénéficient les grandes entreprises, l'appui trop chichement accordé aux modestes mesures dont bénécifient les investissements de la nouvelle génération (climat, énergies renouvelables ,start-ups). Les récentes inondations en Wallonie auraient du provoquer l'innovation. On a préféré continuer comme avant. Navrant.
Partout, les services, la police, les secteurs prioritaires sont insuffisants. Pour qui a le courage de regarder RTL il ne retiendra que l'image d'un pays qui frise le débilité structurelle. Un chien écrasé à Marcinelle passe avant la guerre en Ukraine.
Il faut espérer que Monsieur De Croo retrouve un second souffle. Il y a dans son équipe des personnalités fiables sur lesquelles il peut compter -Madame Van Der Straeten incluse- mais il lui faut une meilleure communication avec un pays qui se perd déjà en conjectures sur un hiver du type Bérézina, en attendant que le prix du gaz n'ait raison de sa patience et de son pouvoir d'achat.
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