EMILY IN PARIS
Emily in Paris fait craquer les téléspectateurs...et les producteurs. Le scénario, fort mince, met en scène et en Seine, le personnage d'un chaperon rouge américain qui dompte les méchants Parisiens. Les images de Paris (sans banlieue) sont extraordinaires. Il fait toujours beau, les terrasses sont irrésistibles et personne n'est vraiment stressé. Dans ce théatre d'Epinal, les hommes sont sexy, les femmes égales à leur réputation et les Américains Américains genre Disney.
La garde-robe d'Emily & Co. défie le bon sens et épisodiquement l'insupportable, mais ça passe. La méchante Sylvie, genre Parisienne rencontrée dans l'immobilier, sauve la mise. Curieusement tous ces personnages, mis ensemble, sont en fin de compte aussi irréels que sympas. Paris est sublime comme en réalité elle ne l'est pas. Tout le monde qui y a vécu connait trop son état d'àme, qui frise une hystérie permanente, pour se laisser piéger par cette démonstration eau de rose.
Le montage fabriqué ne saurait évidemment occulter l'aspect vraiment enchanteur d'une ville qui reste surtout et malgré tout magnifique. Nul n'avait besoin d'Emiliy pour le savoir.
Aucune ville en Europe ne pourrait se prèter à ce type d'atmosphère , si ce n'est Rome, et encore...Figurez-Vous Emily arrivant gare du Midi à Bruxelles, se cassant les talons sur les pavés du Sablon ou cherchant le tunnel Annie Cordy ? C'est trop cruel.
Pendant ce temps-là les réalisateurs d'Emily sont déjà sous pression pour trouver de quoi remplir deux nouvelles saisons....comme quoi l'exagération du superficiel est rentable.
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