LE MONDE EN MARCHE ARRIERE
Cette fin de parcours de 2021 n'est pas réussie. Tout a été dit sur le COVID sans que rien ne soit apparu qui puisse justifier un optimime relatif. Ce mal qui court échappe toujours à toute forme de résolution qualitative. Sur fond de pandémie d'autres situations alarmantes s'additionnent.
L'état du monde retourne à la case départ du 20ème siècle. La Russie semble vouloir activer son Anschluss Ukrainien. La Bosnie retourne à ses anciens démons. L'Union Européenne est traversée par des arrangements à deux ou a plusieurs, qui ont tiré la leçon du Brexit, dont on ne dira jamais assez combien les conséquences néfastes s'accumulent. Restent des présages inquiètants : Certains discours français rappelent Vichy, l'Allemagne post Merkel est une énigme. Enfin, le dialogue entre Moscou et Washington est désormais un dialogue de sourds.
Tout cela conduit à un regroupement opportuniste au bénéfice de la Chine qui observe et enregistre.
En réalité la crédibilité de l'engagement américain est devenue aléatoire. Partout elle est testée, nulle part elle apparait au dessus de tout soupçon. Si Obama avait réussi - imparfaitement- à redorer le blason, son succésseur a fini par rendre les Etats Unis infréquentables. Les meilleures intentions du président Biden n'arrivent pas à corriger l'image d'une puissance colossale certes mais en perte de vitesse. Or sans la valeur ajouée et admise américaine, l'Europe n'est plus qu'un archipel de quoi ?
Poutine se réfère souvent à l'encerlement de la Russie par un OTAN démonisé. Or il ne fait pas de doute que s'il décide de se réapproprier l'Ukraine, l'OTAN ne bougera pas. Comme Hitler manipulait le dossier Sudète, Poutine peut récupérer Kiev sous couverture de l'histoire. Il a fallu des annees pour négocier l'accord d'Helsinki avec l'Union Soviétique . L'invasion de la Crimée est passée comme une lettre à la poste, renvoyant Helsinki au guichet des objets perdus.
2022 s'annonce mal. Il est clair que le système démocratique est remis en question. Nier qu'il existe désormais un courant d'idées en Europe occidentale (et ailleurs) en faveur d'une autocratie light est naif. Les gouvernements de coalition qui prévalent en Occident renvoient trop souvent à des situations de 4é-ème république française pour convaincre, vour mème pour rassembler péniblement. L'ennemi est désormais à domicile.
Le scénario Covid / Omikron s'inspire apparemment du contexte géo-politique "divided we fall " .
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