GEORGES-LOUIS BOUCHEZ : UNE HIRONDELLE NE FAIT PAS LE PRINTEMPS
Georges-Louis Bouchez, informateur, tete de file du Mouvement Reformateur, a mis les pieds dans le plat belge. Il faut l'en feliciter. Cette personnalite, representative de la nouvelle classe politique, ne se sent pas liee par les anciens amalgames qui ont conduit a l'aberration qui est a l'origine de la mal - gouvernance.
Sans doute a-t-il ete trop lapidaire dans son propos, mais le pave dans la mare est le bienvenu. Toutefois il faut se garder des illusions. Revenir en arriere est exclu. La Belgique ne sera plus jamais unitaire. On peut le deplorer mais mieux vaut corriger ou cela reste possible, avec l'accord de tous les "acteurs" belges. Au demeurant la decentralisation mesuree a des avantages. Il reste assez de matieres qui requierent d'etre re-examinees dans une optique d'efficacite. La revision de la constitution, heritee de l'ancien regime Martens / Dehaene et Co. est depassee. Elle date d'un temps ou l'Union Europeenne n'avait pas la masse critique qu'elle a aujourd'hui. Des nouveaux defis (globalisation, climat, terrorisme etc.) sont apparus qui exigent une nouvelle approche creative en amont.
La crise belge a en tout cas permis a des femmes et hommes politiques d'une nouvelle generation de s'affirmer. Le ridicule n'a plus de preneurs. Allez expliquer que la Belgique a besoin de trois ministres charges de l'environnement ...
La classe politique d'hier ne doit pas etre condamnee pour autant. Elle avait sa propre deontologie et merite le respect des nouveaux venus, a defaut d'approbation. L'heure est venue pour faire l'inventaire de ce qui fonctionne comme de ce qui traine et freine. Les "politiques nouveaux" ont interet a interroger les hommes d'affaire, employeurs, syndicats, intellectuels, a partir d'un exercise de visibilite. Les partis politiques traditionnels ont privilegie une negociation restee trop longtemps incestueuse. Les nominations, les choix, les partages passes sont devenus automatiquement suspects. Le citoyen observe par ailleurs que son vote est presque bancal. Son espace politique est reduit, ce qui conduit a l'impossibilite de se prononcer sur la gestion de personnalites qui composent le gouvernement federal et qui echappent au controle d'un suffrage estropie.
Si on n'y prend garde il deviendrait possible de subdiviser en amont la gestion du reseau feroviaire, de l'energie ou la politique climatologique. Il est necessaire de mettre fin a un gachis conceptuel.
Il faut des lors feliciter Georges-Louis Bouchez d'avoir sonne l'alarme et esperer que son constat soit entendu... et ecoute. "Point n'est besoin d'esperer pour entreprendre....."
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