Saturday, March 1, 2025

L'HISTOIRE SE REPETE

La rencontre entre les présidents Ukrainien et Américain hier était pénible. Elle renvoyait l'observateur au précédent historique de la rencontre entre Hitler et le Président de la Tchécoslovaquie le 14 Mars 1939. Le comportement du Fuhrer était tellement brutal pour que le pauvre Hacha faillit succomber à un accident cardiaque. lll a fallu mobiliser un cardiologue pour maitriser une situation dramatique. Au demeurant, celà n'a en rien empêché Hitler d'aller de l'avant. Le chateau de Prague était sien.


Le comportement de Trump envers Zelensky était tout aussi odieux. Le vice-président, voix de son maître, s'est maifesté sous son vrai jour, servile et désagréable. Marco Rubio, Secrétaire d'Etat, ne pouvait rater cette occasion pour étaler son "non savoir-faire".


Trump n'a jamais essayé de démentir sa "réputation" douteuse. Aujourd'hui,ce plusieurs fois condamné se sent maître du monde. Déjà le bureau ovale est transformé en boutique de luxe pour nouveaux riches arrivistes. Son "body language "est copié sur celui des "Bouncers" de boites de nuit louches. Ce ne sont pas les "pas de deux" fabriqués avec Macron ou Starmer qui changent la donne. L'homme reste une personnalité fabriquée . Son mouvement MAG ressemble aux SA de sinistre mémoire.


L'UE n'a rien à gagner de la proximité avec ce personnage. L'Amérique étant coupée en deux, il est important  de garder un contact étroit avec la partie qui regroupe créateurs, intellectuels, femmes et hommes qui continuent à considérer la politique comme un exercise de rapprochement. Il ne sert à rien de suivre le scénario de ceux qui croient que les flatteries finiront par séduire Trump. Il n'en est rien. Sans doute arrive-t-il qu'il s'arrête dans une aire de repos, mais une halte n'est pas une interruption. Ce phénomène continuera à déstabiliser l'ordre qu'il déteste d'autant plus qu'il n'a jamais été invité à en faire partie. Tout dans l'entourage du président est supposé reflèter ses manies, son (mauvais) goût et sa lecture de l'histoire (qui lui est totalement indifférente).


L'Europe connait trop l'histoire pour se permettre de s'en passer. Ce dernier épisode, embarassant pour tous a voir, pour Zelensky à subir,  doit servir d'avertissement pour ceux qui croient que Trump va passer comme un mauvais rhume. Il n'en est rien. Aussi lontemps que les MAGA contrôlent le pouvoir aux Etats-Unis, les Européens doivent réaliser qu'il n'ont absolument rien en commun avec un dérangement qui est comme une épidémie sans vaccins (avec Rober Kennedy Jr à la barre...Figurons !) .

Tuesday, February 25, 2025

TEA FOR TWO ONLY ?

En attendant le "tea for two" entre Trump et Poutin, les Européens font preuve d'une absence de sang-froid insupportable. Après Macron, c'est au tour du P.M. Anglais de frapper à la porte de la Maison Blanche. Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre....

Au lieu de s'engager dans une réflexion sur l'avenir de l'Europe, plusieurs dirigeants poursuivent l'illusion ailleurs plutôt que de poursuivre la révision chez eux. Or il est certain  qu'un retour au temps passé est désormais illusoire. Il devient pénible d'observer les Européens  perdre leur sang-froid, dès lors qu'ils sont désormais confrontés au grand "dérangement".

Le " nouveau normal "est arrivé. Comme il bénéficie d'une complaisance active tant à l'intérieur que dans le monde il convient de se rendre compte que le changement intervenu est structuturel.

Il ne sert à rien de vouloir séduire un président américain qui préfère de toute façon la flatterie au raisonnement et qui ne cache pas son mépris amusé devant les "bourgeois de Calais" qui frappent à sa porte.

L'UE doit considérer activement un nouveau Traité de Maastricht dans lequel la défense, la majorité qualifiée, le partenariat à la carte, la qualité de vie (climat, égalité, diversité, ouverture) sont redéfinis, eu égard aux changements intervenus depuis. Il ne s'agit pas de s'engager dans une alternative mais de prévoir un multiplicateur qui permette à des priorités non partagées de coexister. 

L'Europe doit bénécicier du nouvel acquis allemand, d'un regain de regroupements type Benelux, d'un rapprochement avec le Royaume-Uni, d'une consolidation de l'axe oriental, vers la Pologne. Elle doit moins pinailler qu'oser, moins parler qu'agir.

Tout celà peut paraitre  trop théorique mais celà ne l'est pas si l'on considère l'alternative, continuer comme si de rien n'était. L'Ukraine est une tragédie et une bombe prête à être détonnée aux frontières. Trump a déjà mobilisé tous les moyens pour accroitre le poids de l'assymétrie entre Occidentaux. Il préfère manifestement l'ailleurs à la proximité. L'intelligence artificielle laisse l'Europe en proie a des acteurs non responsables. Les tristes sommets de Bruxelles ont laissé loin derrière eux l'énergie créaitve des années Delors.

Les Européens ont su décrire dans la littérature et le cinéma les retombées perverses du mépris. Il serait pour le moins étonnant qu'ils ne se rendent aujourd'hui point compte d'une situation  dans laquelle le mépris vit désormais à demeure.



Monday, February 17, 2025

MUNICH 1938 AND 2025

There was the Munich of the Swan King.

Then there is the Munich of  infamy when countries were stripped and humiliated, because of the will of one and the cowardice or naivety of others.

The Atlantic meeting last week was a most unpleasant show. The Trump minions looked eager to get rid of the Ukrainian problem, on the cheap. Most Europeans sense that their Wagnerian idyll with today's America is now on life support.

Let's face it, it is over. The US vice-president was still expected as a friend. He left as an executioner. This year marks the end of the trans-Atlantic partnership of yesterday.

It is time for Europeans to face the music rather than to wait for an arrangement that the US might come up with, on the back of Ukraine and Europe. 

The "sect" around Trump lacks references or any empathy with Europe. The President is far from dumb. He is just wrongly wired and mistakes transaction for statesmanship. The growing "new look" of the oval office is the perfect illustration of the mindset of a parvenu on steroids. Hence he fits in the style of the ruling Russian mindset, which doesn't indulge in minimalism either.

The EU should regroup and give Ukraine full membership. Lessons can be learned from Finland or Poland who know how to live close to an objectional neighbor. And yes, NATO members should still pay more, as they do already for Ukraine.

The annual Munich gathering often ended in a family feud (Remember Iraq?). This latest one might end up in divorce. Once again Piketty sees the writing on the wall.

Putin cannot believe his luck. China cannot hide its glee. The Europeans will sulk together in Paris. Uninvited, the Belgian PM will be unforgiving. But who cares ?

Sunday, February 16, 2025

LE VERT COLLE

Les Verts avaieint initialement des idées interessantes avant de s'égarér dans les dogmatismes....Le nucléaire, la circulation, le culte du vélo, l'absurde politque des déchèts/ trottoirs, entre autres, sont devenus des priorités quasi religieuses. Tout celà a abouti à l'enlaidissement et à la déterioration du paysage urbain. Les Groen surtout sont devenus une secte.

Les travaux autour de la gare centrale amèneront au déplacement de l'oeuvre du sculpteur Victor Rousseau. On envisage une alternative dite verte  et son remplacement par un montage de pierres et de restants, indigeste, qui fera long feu. On sait que tout espace vert à Bruxelles devient immédiatement une sorte d'égout pour le plaisir des chiens et de leurs maitres, qui contrairement à ce qui se passe aux USA, laissent les "restants" sur place. La responsablité n'est pas à la portée de tout le monde..

Le Vert est dans le fruit. Un groupe d'illuminés bloque aujourd'hui toute reflexion sur la ville, l 'urbanisme, l'habitat . On doit aux rois de l'immobilier et aux socialistes la laideur et le façadisme. On doit aux Verts un laissez-aller dans lequel l'espace est réduit à un rodeo, tandis que les rares interventions ambitieuses meurent devant nos yeux.

Le PS co-sabote toute forme de gouvernance qui sorte Bruxelles enfin de son décor chocolat/ bierre/frites/pavés.

L'Albertine et la gare du Midi sont les illustrations parfaites de l'abdication du gout. Entre fontaines qui ne fonctionnent pas et la laideur du site on peut encore se promener direction Midi, empruntant un autre triste et hideux boulevard qui conduit le survivant jusqu'aux entrailles d'une gare qui ferait peur au Minautaure...

Bref, souhaitons que  Madame Elke Van Den Brandt retrouve le bon sens  ou mieux qu'elle parte. . La capitale meurtrie de l'UE a besoin d'un face et brain lift. Son Ministre président sortant, Charlot local, n'ôse plus se  manifester, comme quoi on peut disparaitre sans jamais avoir existé. L'humour à Bruxelles, c'est ça, un mélange de résignation et de cynisme. Rien n'avance et tout recule.

Friday, February 14, 2025

PETE HEGSETH, HIS MASTER'S NOISE

While Trump had his phone love fest with Putin, his annointed barfly, presently Secretary of Defense, came to Brussels baring no gifts but dire warnings.

Despite staged body language that points to the contrary, there is no love between this US President and Western Europeans, Ukraine included. Hegseth made it perfectly clear that America no longer considers Europe a strategic priority. Neither did he see any chance to return Ukraine to its former borders. Brussels was the final stage for the mort annoncée of former Alliance and other international convenants. The grab and run mantra rules.

The myth of the American umbrella is death. An acceptable outcome out of the Ukranian abyss, with EU involvement, is out of the question. 

Trump's pockets are filled with unpleasant surprises, past and future. Since his Gaza sur mer diplomatic coup, nothing should surprise us anymore. The histrionics of Musk, jester in residence, set the tone. One had better watch the far more subtle moves of Vice-President Vance in Munich now, heir in waiting, who is probably far more lethal.

 It is a fact that the United States has turned a corner, but too few realize that Trump brings with him structural changes that might very well outlive his tenure and turn the world topsy turvy and make the EU a Disney Union for the retired.

America is going through a "bastard" revolution that comes nevertheless close to matching the ire and the shockwaves that came with the French revolution. There is one fundamental difference. The French turmoil ended up being rescued by the bourgeoisie and an intellectual elite. In America today, the rational intellectual elites became the enemy. Trump's court overflows with addicts to bluff and social resentment. This administration is on a social warpath against what is perceived as an elitist, woke-addicted deep state.

Contrary to President Roosevelt's words, fear today has a staying power. Observers, like India or China, will be delighted to flatter the ego of the real estate developer and let his flock build hotels by proxy, following the Trump Godfather model.

There is not much Europe can do but forget its landmark, the leftovers from protocol  and state funerals, which nevertheless still look better than the infamous White House Christmas decoration frenzy. But nowadays the attendees of European grand events are fewer, the aging are too many and the young look at their phones rather than at the passing carriages. It is doubtful that the sparing AI kings around Trump's throne will come with convincing alternatives.

C'est mal parti.



Wednesday, February 5, 2025

LA NOUVELLE NAKBA,TRUMP MADE

Voilà que Trump, toujours en mal d'une mauvaise idée , envisage de vider Gaza de ses habitants et de créer une "Riviera", après que le territoire aura été "vidé". C'est de la musique aux oreilles de Netanjahu .

Après deux semaines d'initiatives folles et de désignations absurdes, d'aucuns pensaient que l'on avait finalement atteint le sommet de l'absurde. Il n'en est rien. Ce président désaxé n'a pas fini d'étonner, voir même de faire peur. Les Etats-Unis sont pris en otage.

Il faut se poser la question de savoir si les Etats-Unis avec ce président sont encore un allié fiable pour l'UE et La Grande Bretagne, pour ne pas mentionner d'autres pays proches ou alliés. Les personnalités dans son administration sont en majorité infréquentables . Les "maitres de l'univers" qu'il a placés dans un cabinet fantôme n'ont aucun code de conduite agréé. Le programme de cette administration oscille entre le mépris et la misanthropie. L'Europe est ignorée jusqu'au moment ou elle sera mise devant le fait accompli ou devant des choix impossibles.

Il s'agit mois de couper les ponts avec une Amérique transitoire que de garder la distance et de poursuivre des intérèts économiques, philosophiques et stratégiques propres. Le président Macron avait prévu que les intérèts partagés des Européens et des Américains risquaient de laisser derière eux le temps des convergences. Restent les nécessités, mais elles risquent également de patir, eu égard aux sautes d'humeur du président "fou".

Trump est imperméable à la raison et à l'histoire. Il n'est plus intouchable dès lors que sa personne est remise en question et que le ridicule risque d' envahir son espace. Certes il continuera à bénéficier des égards réservés a tout chef d'état,  mais le tapis rouge recouvrera les peaux de banane que lui préparent Russes, Chinois et d'autres.

L'UE doit réclamer son rôle. Sans doute te temps du "quartet" et du MENA au Moyen Orient appartient-il au passé. Il ne faut cependant pas que les Européens restent passifs devant les folies d'un homme qui fait du sous-Poutine sans le talent de ce dernier. Il est bizarre de voir combien d'Américains se sont fait rouler par Staline hier et par Poutine aujourd'hui.

La dernière folie à deux, Bibi et Donald, passera mal partout, sauf chez les "Evangelicals et les dérangés MAGA" aux Etats-Unis et chez les colons et l'extrème droite en Israel. L'état Hébreu a assez d'intellectuels et de libéraux pour arrêter une fois pour toutes les chimères de leur Premier Ministre et de sa clique ( bien connue) proche des Républicains. Les Pays du Moyen Orient sont assez blasés et surtout bien informés pour ne laisser à Trump autre chôse qu'un hotel (sans camera cachée dans la chambre).

Quitte pour l'UE de se repositionner "à côté" des Etats-Unis, plutôt qu "avec" eux. Si Trump poursuit la politique du fou, il reste à l'Europe d'élaborer la stratégie de la raison. Elle a pour elle l'intelligence et la culture. Reste un deficit dans le domaine des moyens. Il y a péril en la demeure avant que tout ne s'embrase.

Tuesday, February 4, 2025

PIRANDELLO A LA BELGE

La présentation du nouveau gouvernement belge au roi était un spectacle dans lequel la maladresse et l'ennui se disputaient le premier rôle.

Le nouveau premier ministre ( qui est son tailleur ?) est plus à l'aise sur une tribune que dans un salon. Les rescapés du  gouvernement précédent avaient l'air absent. Les nouveaux - à l'exception du ministre des affaires étrangères - apparaissaient perdus dans un décor qui les écrasait.

Il a fallu qu'une excellence arrive en vélo, la saison du cyclo cross oblige.

Le nouveau Premier Ministre est descendu immédiatement dans l'arène des grands et a reçu l'accolade ironique d'Emmanuel Macron, qui en a vu d'autres en la demeure.

Ces nouveaux ministres en quête d'auteur ne sont pas impressionants. D'aucuns sont studieux, sans doute, mais aucun ne fait rêver. Les femmes sont minorisées et la Belgique reste officiellement un pays de visages pâles. Le remuant président du MR a sans doute préféré ne pas trop se mouiller dans ce groupe de supporters uniformement ringards.

Si cette pièce manque d'acteurs on ne peut pas lui reprocher de manquer d'ambition. Reste que le public risque de décrocher si le talent fait défaut. Il faut un auteur pour faire avancer le récit, sans quoi tous ces personnages torneront en rond. Pirandello abandonnerait avant mème de commencer.

Bonne route Monsieur De Wever.